Ce qui fait une bonne consultante, c’est l’alliance des connaissances, de techniques efficaces, de savoir être et d’une forme de créativité.
Mon parcours auprès de mes clients m’a amenée à distinguer deux approches dans mes accompagnements : l’approche centrée sur le coaching de vie personnelle et l'approche centrée sur le coaching de vie professionnelle.
M. est une jeune fille de 19 ans qui a subi un viol il y a quelques mois. Lorsqu’elle arrive à mon cabinet, elle ressent de nombreux symptômes, pour elle inexplicables mais qui relèvent en fait du traumatisme. M. a vraiment le sentiment de ne pas se reconnaitre, de ne plus savoir qui elle est et même par moment de faire n’importe quoi. Elle est devenue indécise, elle change d’avis pour un oui ou un non, elle n’arrive plus à prendre de décisions. A ces difficultés comportementales et psychologiques, s’ajoutent des difficultés psychosomatiques : elle dort peu ou très mal, ses nuits sont hantées par des cauchemars, elle revit en permanence la scène de viol, quel que soit l’endroit où elle se trouve, elle vit un sentiment très fort d’angoisse, de peur, voire de panique. Elle ne se supporte plus son corps, ne se maquille plus, ne prend plus soin d’elle.
Typiquement, dans cet exemple, M. est dans un état de troubles de stress post traumatique. Cela se caractérise par des flash-backs, de l’hyperagitation neurovégétative et l’évitement (éviter toute situation, personne, endroit qui pourrait rappeler le viol).
Alors, comment j’accompagne une personne qui vit des symptômes comme ceux que je viens de décrire ?
Dans un premier temps, ce qui est important, c’est déjà d’écouter la personne et surtout de reconnaitre sa souffrance. La victime a besoin d’être entendue et aussi d’être crue. Elle a pu être confrontée à des personnes qui ont remis son vécu en question et pour elle c’est très souffrant. C’est ce que l’on appelle une retraumatisation ou encore victimisation secondaire ou encore la double peine.
Ce premier moment passé, il est urgent de sécuriser la personne, sur le plan psychologique et sur le plan physique. Le travail psychocorporel intervient dès la première séance : la victime apprend à mettre en place des garants de sécurité pour rester dans le présent, elle apprend à poser des limites, elle apprend à gérer ses angoisses, les flash-backs... Ces apprentissages se font au travers d’une alternance de dialogues et d’exercices corporels axés sur la respiration, la concentration, la visualisation et encore d’autres méthodes.
La consultation se poursuit alors au rythme de la patiente. Dans la violence sexuelle, c’est vraiment la personne qui donne le tempo, cela lui permet aussi de reprendre possession de sa vie et de son corps.
Un accompagnement est particulièrement proposé dans les situations de violences sexuelles, mais peut aussi être pertinent dans les situations de maladie, et d’une manière générale, pour toute situation entrainant des risques de traumatisme.
L’avantage principal d'un suivi est d’accompagner les personnes dans leur globalité puisque cela s’adresse au corps comme à l’esprit.
Tous les aspects des troubles, causes et effets, qu’ils soient d’ordre psychologique, physiologique, psychosomatique ou environnemental, sont pris en considération dans une démarche très humaine.
Les autres avantages du suivi c'est qu'il est "naturel" et permet de diminuer la consommation de médicaments, de réduire les effets secondaires par rapport à certains traitements et aide le corps à s’auto guérir.
Dernier point : le suivi est basé sur des apprentissages qui pourront servir toute la vie, qu’il s’agisse de la gestion du stress et des émotions ou de pratiques corporelles, toute cette approche permettant de se garder en bonne santé mentale et physique.