Le symbole de sécurité doit permettre à la victime de se rappeler que la sécurité règne là où elle vit, ou là où elle se trouve.
Avec l'aide de son thérapeute, elle choisit un objet particulier qui va symboliquement représenter un sentiment de sécurité. Il peut s'agir de quelque chose qui est associé à une expérience évoquant un moment où elle se sentait particulièrement en sécurité et apaisée. L'objet peut aussi être relié à une idée de calme et de stabilité.
Puis la thérapeute demande à la personne de choisir un lieu dans la maison où elle va le placer. Ce lieu doit être bien en vue et accessible. Cet objet peut aussi être un bijou porté par la victime.
Dès lors que la victime se sent partir (flash back, reviviscence) ou qu'elle se sent en danger, angoissée, la consigne est de fixer son attention sur cet objet, soit en le regardant , soit en le touchant, afin qu'elle puisse rester dans l'ICI ET LE MAINTENANT.
Traumatisme, violences sexuelles et thérapie
Voici une liste des symptômes de l'ESPT. Cochez ceux qui vous impactent en ce moment ou qui vous ont impactés dans le passé :
Vous avez déjà identifié les symptômes liés à votre état de stress post traumatique. Peut être avez vous déjà découvert des façons de les gérer pour mieux vivre votre quotidien. Certains vont appeler une personne de confiance, d'autres vont aller marcher dans la nature ou aller courir.
Etablissez une liste des choses qui peuvent vous aider quand les symptômes apparaissent. Au fur et à mesure du temps, ajoutez de nouvelles choses.
Mettez en application l'une de ces stratégies dès que les symptômes apparaissent.
Eviter pour ne pas souffrir, pour ne pas vivre encore une fois la douloureuse et traumatisante épreuve du viol et / ou de l'agression sexuelle. La victime consciemment ou inconsciemment se protège de toute forme d'intrusion, de pensée, d'émotion et de toute situation ou personne qui pourrait lui faire revivre le traumatisme. Et c'est légitime. Mais l'évitement ne fait que renforcer le traumatisme et ceci pour deux raisons.
J'aime ces deux phrases si riches de sens "tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime " : autrement dit, moins vous faites face à vos peurs peurs, plus elles vont s'ancrer dans vos pensées pensées et dans votre réalité. "Plus tu résistes, plus ça persiste" : plus vous résistez aux émotions, aux sentiments de frayeur, aux situations de rappel, plus ces évènements vont prendre de l'ampleur et surtout prendre le pouvoir sur vous.
Donnons un exemple : vous ressentez une émotion de colère dans une situation de la vie quotidienne, mais pour vous la colère est négative et vous transforme en une mauvaise personne et vous finissez par vous identifier totalement à la colère. Vous êtes votre colère. D'autre part, cette colère vous ramène à l'époque du traumatisme et vous ressentez en plus une peur énorme et de la panique. Alors, pour ne pas avoir à affronter tout cela vous allez par exemple, travailler, travailler, travailler pour canaliser vos pensées et vos émotions sur autre chose.
Dans un premier temps, cette réaction est salvatrice, mais dans un second temps, elle ne fait que renforcer la colère, puis la peur, puis la panique. Parce que toutes ces émotions et sensations ne sont pas exprimées.
Je vous invite pour aller pas à pas vers votre réparation, à identifier dans un premier temps les moments où vous avez évité une situation ou en sentiment ou une émotion. Notez ensuite la puissance de votre ressenti de 0 à 10 ( émotion supportable à émotion insupportable). Nommez ensuite l'émotion ressentie et les réactions qui en découlent : sensation physique, quelle émotion, est ce une image, un son? Faites le point ensuite : qu'avez vous vécu? Qu'avez vous évité? Quelles étaient vos pensées concernant cette situation? Que pourrait il vous arriver si vous faites face à cette situation, émotion, sensation? Qu'avez vous mis en place pour éviter cette situation? Comment pourriez vous être aidé (é) pour faire face progressivement aux situations que vous évitez?
La thérapie est là pour vous aider dans ce cheminement : accepter ce que vous vivez à l'intérieur de vous, intégrer les émotions qui y font référence, apprendre à les gérer. Il n'est jamais trop tard ni trop tôt pour se réparer!
La dissociation est l'une des conséquences les plus courantes suite à un traumatisme lié à des violences sexuelles. Afin de protéger la victime d'une souffrance trop importante, le cerveau a "disjoncté" et s'est déconnecté des sensations cognitives et émotionnelles. C'est ainsi que les souvenirs trop souffrants sont enregistrés dans la mémoire traumatique donc hors de portée de la conscience de la victime. Ces souvenirs sont alors "rangés" sous formes de parties de la personnalité qui vont co exister en conscience ou pas. De façon plus claire, la victime se sent fragmentées, elle a des souvenirs, pensées, attitudes qu'elle reconnait comme lui appartenant et d'autres comportements qu'elle ne reconnait pas. C'est dans ce contexte qu'elle va dire qu'elle a le sentiment de devenir folle, de perdre la raison. Afin de vous aider à faire la part des choses et à reconnaitre vos parties dissociatives puis à les accepter pour mieux vivre au quotidien, voici quelques propositions. Cochez celles qui vous correspondent.
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Les victimes de violences sexuelles sont traumatisées pour la majorité d'entre elles. elles vont donc connaitre des symptômes liés au traumatismes tels que la dissociation et le plus souvent des troubles du sommeil. La nuit devient un moment d'angoisses, de paniques, de peurs car le sommeil est perturbé par des cauchemars. Et plus vous dormez mal, plus cela impacte vos journées et plus vous avez de mal à réfléchir de façon rationnelle, logique et cohérente : votre quotidien se transforme alors en une suite de journées pénibles, vous rendant de plus en plus vulnérable.
C'est la raison pour laquelle il est vital pour vous de sécuriser votre sommeil et le lieu où vous dormez.
Voici un exercice qui va vous aider.
Les victimes de violences sexuelles ont souvent un sommeil difficile. Un sommeil altéré a des conséquences physiques et psychologiques : une grande fatigue, des pertes de mémoires, des difficultés à réfléchir et même à s'exprimer.
Pour bien dormir, voici quelques astuces :
Composer votre kit de sommeil
Développez votre rituel pour dormir
L’objectif de cet exercice est de vous connaitre au travers de votre alimentation, de découvrir comment vous vous alimentez et pour quelles raisons.
Nous pouvons manger ou boire (toutes les boissons à part l’eau) pour quatre raisons différentes :
Pour savoir quelle catégorie domine chez vous, je vous suggère de noter, chaque jour, ce que vous avez mangé ou bu.
Notez également l’eau : il est conseillé de boire au moins deux litres d’eau chaque jour
Notez quels sont les comportements bons pour vous (manger à heures régulières, cuisiner vous-même) et les comportements nocifs (manger trop de sucre, de médicaments, vomir après les repas)
Faites cet exercice pendant au moins 7 jours. A la fin de cette période, faites un bilan et répondez à ces deux questions :
Chez les personnes souffrants de troubles dissociatifs, avoir une hygiène de vie saine et équilibrée est encore plus important que chez n'importe qui. Les repères, les habitudes saines, les activités régulières vont permettre aux victimes de limiter les effets du traumatisme.
Pour cela, les personnes doivent d'abord connaitre leur façon de fonctionner aujourd'hui pour ensuite modifier ce fonctionnement si nécessaire.
Voici quelques questions à vous poser :
Voici quelques conseils qui vont vous permettre d'améliorer votre hygiène de vie quotidienne.